« Faut arrêter avec le méchant patron » – JCFrogBlog4

J'aime beaucoup ce billet, merci JCFrog !

Mais arguer de l’honnêteté de la majorité des employeurs pour par exemple casser le droit du travail est pour moi un non sens. On entend plus que cette chansonnette “il faut faire confiance” dans la bouche de nos gouvernants dirigeants. Il ne peut être question de confiance dans ces affaires. La loi est entre autre là pour protéger du pire. Cette position c’est pour moi comme vouloir adoucir la législation sur le crime organisé au prétexte que la plupart des citoyens sont honnêtes. C’est irresponsable.

Via Mastodon


L’Etat supprime les aides au maintien de l’agriculture bio

L'état décide de ne plus subventionner les exploitations bio actuellement en place, pour reporter les financements vers les "conversions" (les agriculteurs "traditionnels" qui passent bio). Le tout sur demande de laFNSEA, au motif que "le marché décidera".

Traduction : il y a un marché grossissant sur le bio, donc plutôt qu'aider les (plutôt petit) producteurs actuels à se maintenir ET d'aider les autres à se convertir, on préfère filer des thunes à la grosse agro-industrie représentée par la FNSEA.

D'une seule pierre deux coups : on mets les petits producteurs dans la merde, ce qui dégage le marché pour que les gros viennent s'imposer d'autant plus facilement qu'ils seront subventionnés et qu'ayant plus de moyens, ils pourront casser les prix.

Et à la fin, qui c'est qui va se retrouver dans quelques années avec une agriculture "bio" ultra-concentrée au service des grands groupe et de qualité dégueulasse ? Parce que bon, vu qu'il faut satisfaire une demande massive et qu'on va pas demander à la FNSEA de se tenir à des normes trop strictes (pas macronien, ça les normes trop strictes) on va voir les normes bio s'assouplir assez vite.

Rien à ajouter...

Via Riff's Links


Pétition · Président de la République Française: Réquisitionnez l'héritage de Liliane Bettencourt - Change.org

... cette année, la fortune de Liliane Bettencourt s’élevait à 35,8 milliards d'euros.
Ses revenus lui permettait de gagner en 19 minutes le salaire annuel moyen des Français.

Quand la plupart de nos concitoyens s'éteignent, c'est après avoir vécu avec une pension faible (Les retraités français reçoivent en moyenne 1.376 euros brut par mois) voire misérable (10% des retraités vivent sous le seuil de pauvreté). Dans de nombreux cas, c'est leur travail qui les a tués. Les ouvriers exposés à l'amiante, les agriculteurs aux pesticides, n'ont même pas pu bénéficier du repos que la société leur devait. Ils ne laissent souvent pas grand chose à leurs enfants, et la plupart des jeunes Français ne peuvent compter que sur eux pour accumuler de quoi vivre correctement.

  • Un cinquième de la fortune de Madame Bettencourt suffirait à résorber le déficit de la sécurité et de nous permettre d'avoir un système de santé digne de ce nom.


  • le gouvernement estime pouvoir économiser 1 milliards grâce à la baisse de 5€ d'APL. Ces 5€ constituent pourtant une somme non négligeable pour des gens qui sont le plus souvent pauvres et précaires [...] pourquoi ne pas prendre un 35ème de la fortune de Madame Bettencourt pour éviter d'avoir à ponctionner les Français qui sont dans le besoin ?

  • [les français] sont désormais 5 millions à vivre avec moins de 846€ par mois pour se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner. Si on répartissait la fortune de Liliane Bettencourt entre tous ces gens, ils empocheraient chacun 7160€ et leur vie changerait.

    Liliane Bettencourt avait hérité de sa fortune. [...] Ses héritiers vont maintenant prendre sa suite. Ils n'ont rien fait pour ça. Aucune religion, aucune morale, aucun système philosophique ne justifient sur terre la possession d'une telle somme.

Dis donc, je ne suis pas seul à gueuler contre la fortune des supernantis...

Pensée du jour

Quand j'entends Macron dire que les jeunes doivent rêver de devenir milliardaires, ça m'énerve. Hé, Macron, ce n'est pas le travail personnel qui forge les fortunes, c'est l'égoïsme et le manque de morale.

Et moi, je n'ai pas envie d'une société où tout le monde est égoïste et ne pense qu'au flouze. Toi, tu en as envie, mon petit Macron, d'une part parce que tes valeurs sont toutes orientées vers l'argent à un point qu'il ne te vient même pas à l'esprit qu'une autre vision de la vie existe et d'autre part parce qu'une société basée sur l'égo en général et sur l'égoïsme en particulier est une société divisée dont les citoyens ne songent même pas à se regrouper autour de luttes communes...

Toutefois, mon petit Macron, tu n'as pas complètement tort quand tu dis que l'argent se gagne par le travail... en effet, l'argent des uns se gagne par le travail des autres.

Quand un de tes copains fait fortune, c'est en privant ses employés d'augmentations légitimes ou d'améliorations de leurs conditions de travail (quand évidemment, il n'a pas tout bêtement hérité de sa fortune: lorsque la Bétencourt nous fait la morale en disant qu'elle a travaillé pour obtenir son argent, j'ai envie de lui mettre le nez à gauche des yeux...)

Il y avait une époque où le salaire du patron était (un peu) justifié par le fait qu'il portait toute la responsabilité de l'entreprise. Mais aujourd'hui, même le patron qui coule la boîte se gave comme un gros porc en partant. En plus, quand il y a des problèmes graves, il leur suffit de refuser de répondre aux questions et le tour est joué.

Non, petit bonhomme, ce n'est pas le travail qui forge la fortune, c'est l'égoïsme et l'absence de morale.

Lertsenem's Mastodon: lapsus de compétition

au lieu de parler de "sortie de l'état d'urgence", le ministre a évoqué la "sortie de l'Etat de droit". Un lapsus gênant, alors que le gouvernement est accusé de vouloir réduire les libertés publiques au profit de la sécurité.


Ben oui, dire la vérité, il n'a pas l'habitude...
Fumier.



autre sources: http://www.bfmtv.com/politique/sortir-de-l-etat-de-droit-le-lapsus-de-gerard-collomb-1255289.html
Via @lertsenem


Macron : Du choc et du brutal

Toujours dans l'idée de me noter les Macronneries:

Le choc:

Une réforme en cache une autre, à un rythme soutenu, depuis le début de l’été. Dans l’ombre des ordonnances sur le code du travail, le gouvernement d’Édouard Philippe a annoncé pêle-mêle une petite révolution fiscale au bénéfice des plus fortunés (les 10 % les plus riches empochent 46 % du gain, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques), un doublement du plafond de ressources pour les micro-entrepreneurs, qui accélérera l’« ubérisation », et la suppression partielle des contrats aidés.

Et cela va encore s’accentuer. Le budget 2018, qui sera dévoilé le 27 septembre, comportera une cure d’austérité jamais égalée : 20 milliards d’euros d’économies ciblant en priorité la santé, le logement et les transports. Et ce, pour pouvoir baisser les impôts de 10 milliards d’euros en un an. En particulier l’impôt sur les entreprises, réduit à 25 % des bénéfices, au diapason d’une tendance mondiale au moins-disant fiscal. Un plan de privatisation va également être engagé pour vendre les participations de l’État dans les dernières entreprises stratégiques où il en détenait encore. Et la Française des jeux, entreprise ô combien sensible, ne devrait pas échapper à cette grande braderie. Cette opération doit dégager quelques milliards pour financer un plan d’investissement dans « l’innovation », qui comblera les nombreux amis d’Emmanuel Macron dans la « french tech ».

Le gouvernement vient également d’annoncer un plan de relance du logement, qui doit faire la part belle à la spéculation immobilière en réduisant les normes écologiques et sociales (par exemple, l’accessibilité handicapés), afin de dynamiser la construction de logements à bas coût. Enfin, il devrait annoncer, le 28 septembre, une reprise en main de l’assurance-chômage adossée à un renforcement du flicage des demandeurs d’emploi. Une véritable révolution libérale !

source

le brutal

On le croyait seulement gaffeur. On le découvre provocateur. La tirade athénienne d’Emmanuel Macron dénonçant « les fainéants, les cyniques et les extrêmes » en dit long sur la personnalité du jeune Président, qui semble décidément envahi par un sentiment de toute-puissance. Elle corrige rudement l’image valorisante, presque suave, qu’il s’était appliqué à donner de lui. Car le doute, cette fois, n’est plus permis. Lundi, veille de la journée de manifestation contre la loi travail, il a même enfoncé le clou, désavouant ses plus proches amis qui tentaient laborieusement d’atténuer les effets de cette sortie psychologiquement et politiquement désastreuse. Oui, les « fainéants », ce sont bien les opposants à ses réformes, les manifestants, les syndicalistes, les salariés… Une fainéantise « de classe » en quelque sorte. La paresse endémique de tous ceux qui osent défendre leurs intérêts de salariés, de retraités, d’étudiants…

Du coup, on relit avec d’autres yeux les « maladresses » précédentes, parfois suivies d’excuses. On se souvient des salariés de Gad qualifiés « d’illettrés ». On n’a pas oublié le « ayez envie de devenir milliardaires » à l’adresse des jeunes, version moderne du « enrichissez-vous » de Guizot ; ni la vie des entrepreneurs « plus dure que celle des ouvriers ». Ni non plus ce méchant conseil lancé à un syndicaliste qui arborait un T-shirt militant : « La meilleure façon de se payer un costume, c’est de travailler ! » En vérité, Macron, c’est du brutal, comme aurait dit Michel Audiard.

[...]

Macron, « l’ultra-moderne », qui veut individualiser, numériser, ubériser, flexibiliser, tient finalement un langage d’Ancien Régime. Ou, à tout le moins, de cette bourgeoisie qui, grosso modo jusqu’à la guerre, dominait la France des idées, enracinée dans la certitude que l’injustice sociale n’était que l’appellation marxiste (ou « bolchevique ») de l’inégalité biologique. On lui trouverait presque quelque ressemblance avec Fillon, symbole de la vieille France rancie. Un militant syndical ou un défenseur du code du travail est un flemmard. Et il suffit, pour devenir milliardaire, de le vouloir vraiment.

source

Moralisation de la vie politique, mon cul.

Bon, déjà, la morale, c'est pas le fort de LREM, ya qu'à voir la loi travail...

Mais dans le style #faitesCeQueJeDisEtPasCeQueJeFais, ils se débrouillent pas si mal (je mettrai la liste à jour au fur-et-à-mesure):

Ordonnances réformant le Code du travail : Précariser, affaiblir, isoler - FRUSTRATION

Copie résumée pour mémoire



La loi travail c'est:

  1. La fin de la limitation du nombre de CDD renouvelables (deux fois) et de leur durée (deux ans) : désormais, la loi ne fixe plus les règles d’usage du CDD, les branches professionnelles en décideront, secteur par secteur. Par exemple, on pourra décider que dans l’informatique ou le commerce, on pourra enchaîner 4 ou 5 CDD d’affilée, et qu’ils pourront durer 3 ou 4 ans. Précarité bonjour.
  2. L’introduction du CDI de chantier (jusqu’ici réservé au secteur du BTP): le salarié signe le fait qu’il pourra être licencié lorsque l’activité décruera. Ni les avantages du CDI (indemnités de licenciements), ni ceux du CDD (prime de précarité).
  3. Davantage de décisions internes: les primes (ancienneté, treizième mois… des parts de salaires significatives) et l’agenda social, c’est-à-dire la fréquence des négociations à l’intérieur d’une entreprise. Cela s’ajoute aux points qui avaient été apportés par la loi El Khomri : temps de travail, organisation des congés, heures supplémentaires.
  4. Fin du délégué syndical: dans les entreprises de moins de 50 salariés (95 % des entreprises françaises), on pourra désormais se passer de délégué syndical pour négocier. À la place, un délégué du personnel sans organisation, sans formation et tout seul comme un con pourra « dialoguer » avec le patron pour fixer les conditions de vie de ses collègues.
  5. Référendum à l’initiative du patron: Ce sera désormais possible dans les entreprises de moins de 20 salariés, sans délégué du personnel, parce qu’on est entre copains et qu’on peut se parler.
  6. Fin de la CHSCT, cette instance représentative chargée de l’hygiène, de la sécurité et de la prévention des risques dans les entreprises de plus de 50 salariés: on veille les uns sur les autres, donc cet organe pensé suite aux grandes catastrophes minières du début du 20e siècle sera fusionné avec les comités d’entreprises et les délégués syndicaux.
  7. Le compte pénibilité: dispositif qui permettait aux salariés qui travaillaient dans des conditions portant atteinte à leur santé de partir plus tôt à la retraite et de faire l’objet d’un soin particulier sera remplacé par un « compte professionnel de prévention », tellement plus joli comme terme. Ce nouveau compte ne donnera plus droit à la retraite d’office : il faudra se faire reconnaître une maladie professionnelle pour y avoir droit de plus les critères d’exposition à des substances chimiques, de port de charges lourdes, de postures pénibles ou d’exposition à des vibrations mécaniques sont retirés de la liste qui définit la pénibilité au travail.
  8. Barémisation des indemnités prud’homales: désormais, en cas de licenciement abusif, un patron pourra savoir d’avance ce qu’il lui coûtera de virer un employé, même de façon abusive.



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