Où sont les passionné.e.s ? - Le blog de Genma

Je suis d'accord avec l'analyse de Genma, SebSauvage et HowTommy: l'esprit de bidouille, c'était mieux avant, comme dirait Cyrille Borne...

Notre génération (j'ai 45 piges) a eu entre les pognes les premières machines accessibles au grand public (MO5, TO7, Amstrad cpc, Amiga/Atari st etc.), autant de bécanes sans OS (ou presque pour amiga/atari), avec lesquelles on était obligé de taper toutes les commandes, même pour jouer à un jeu...
Sans vouloir faire le #vieuxCon, cette austérité nous a poussé à nous adapter, avec une doc bien souvent même pas en français, sans internet ni tutos... rien. Démerde-toi.

On a appris «l'informatique» comme des bricoleurs aventuriers, avec un esprit Mc Gyver qui te poussait à trouver des solutions, à imaginer des moyens (je me souviens d'avoir développé un «virus» sur disquette pour faire chier un copain sur amstrad CPC.)

D'un côté, comme tout le monde le souligne, cet esprit conquérant-bricoleur-bidouilleur semble en régression avec la génération actuelle et c'est bien compréhensible: ce sont des usagers, pas des bricoleurs...

D'un autre, ils ont appris des bases de programmation dans les écoles et ont obtenu des diplômes qui sanctionnent la maîtrise de certains savoirs et sont - j'imagine - aptes à appliquer des modèles de programmation qui font gagner du temps...

On y gagne en normalisation ce qu'on y perd en inventivité (et en innovation) (et en entrain) (et en passion) (et en curiosité) ... merde.

Pour ma part, j'adorerais changer de taf et coder... ce qui me retient:

  1. je ne suis pas du genre à lâcher la proie pour l'ombre, surtout à mon âge.
  2. la parentalité a tendance à avoir raison de l'esprit d'aventure: en clair, quand tes décisions n'impactent que toi, tu fais avec... dans le cas contraire, tu ne te sens pas le droit de courir le risque.
  3. je suis passionné de programmation, j'adore apprendre, je serais fou de joie à l'idée de me lancer dans d'autres langages ou d'autres projets (je souffre souvent du syndrome « opitin, j'ai une nouvelle idée !») mais je connais mes limites et je serais navré de ralentir une équipe de dev en étant à la ramasse sur des trucs qui paraissent évidents aux autres...


    Du coup, je code quand il me reste à la fois de l'énergie ET du temps dans des projets que j'aime, utiles ou dérisoires, dans l'esprit de partage désintéressé, d'amusement, d'amélioration et d'entraide qui caractérise le monde du libre et qui n'engage à rien...


    Bon, je poste ce billet que j'ai écrit en 14 fois (ceci n'est PAS une exagération), interrompu - comme de juste - par les enfants, l'épouse, le repas à préparer, le linge à étendre, le coup de fil à l'ophtalmo etc.

    A mes paupières, il est déjà... houlà, 23h45
    Via plein de copains

Café des blogueurs: Stéphanou

Stéphanou
@notabene

NB : je ne code pas mais je crois que la codocratie n'est pas la seule alternative dans l'OSS. L'open source a besoin de gens qui sont simples utilisateurs, de gens qui font des tickets UX, acessibilité, etc.

Les projets qui ne le comprennent pas sont condamnés à ne jamais être grand public.

Je reposte ici ma réaction:

@notabene
Je suis tout-à-fait d'accord: un codeur ne peut pas tester correctement son appli, il est trop impliqué et il la connait trop bien.

On a BESOIN des usagers qui sauront remonter leur opinion, leurs idées et surtout les bugs qu'ils ont rencontrés en utilisant "mal" l'appli: ça permet au codeur d'améliorer considérablement son travail.

MERCI à tous ceux qui prennent le temps de tester et de remonter leurs conclusions !

Lettre de l'insoumis que je suis à Emmanuel Macron qui pense que la France est une start-up

Morceaux choisis:

L'appel au vote utile n'est pas un argument et les analogies historiques constituent le degré zéro de la pensée politique


Vous avez prétendu choisir "le meilleur de la droite et de la gauche." En conséquence, donnez-nous des gages au lieu de vous projeter prématurément dans la peau du monarque. (...) À votre tour d'aller au charbon et de convaincre les millions de Français qui s'apprêtent à voter blanc tant votre parcours et votre politique les révulsent. La balle est dans votre camp.


Nous ne saurions nous contenter d'une politique qui, sous couvert de "modernité" et de "réalisme", ravage à coups d'ordonnances le code du travail. Soyez-en assuré.



C'est une République laïque et sociale qui a pour devise: Liberté, Égalité, Fraternité. Les citoyens, y compris vos partisans les plus enfiévrés, ne se contenteront pas éternellement de vos sourires aguicheurs et de vos clins d'œil complices.



Marine Le Pen porte un projet fondamentalement réactionnaire. Mais son ascension n'est rien d'autre que le fruit de votre politique. Le score que fera l'extrême droite au second tour est entre vos mains. Et seulement entre vos mains.




Note: 1er Mai, Présidentielles, Macron, Le Pen, et les autres... - Les liens du Lapin Masqué

Tellement d'accord que je copiecolle ici:

Le 1er Mai est toujours un moment intéressant de partages et d'échanges. Notamment parce que c'est une date qui nous force un peu à penser le travail, sa situation actuelle et son avenir. J'écris directement dès mon retour, plein de cette énergie particulière, de ces échanges passionnants, de ces moments d'écoute et de discussions qui sont au cœur de nos engagements collectifs. Le 1er Mai est toujours un moment intéressant, il est "à nous", travailleurs, chômeurs, laissé⋅e⋅s pour compte.

Et de ces échanges apparaît quelque chose que, peut-être, nous n'avons pas su voir venir. Persuadés de notre bien fondé, nous n'avons peut-être pas su voir à quel point la fameuse dédiabolisation avait à ce point marché sur nos esprits, à nous, les progressistes. À quel point cette longue préparation de voir Le Pen au second tour nous a préparé à l'accepter plutôt que de la combattre. À quel point ce mécanisme nous fait voir comme évident quelque chose qui ne devrait pas l'être.

J'ai le privilège de faire partie d'un syndicat qui lutte aux côtés des sans-papiers, et l'honneur de défiler avec eux, eux qui risquent bien plus que moi si jamais un flic venait à les choper. C'est dans une de ces discussions, entre deux grenades lacrymogènes et trois grenades de sésencerclement, lancées en lobe, que ça m'a frappé. Non pas la matraque des CRS, pourtant extrêmement provocateurs, mais le fait qu'on nous a endormi devant ce risque, au point que certaines personnes puissent penser que Macron serait un danger équivalent à Le Pen.

Si aucun des deux choix n'est un choix progressiste, ce ne sont pas, et de loin, des choix équivalent. Le vote Le Pen légitimera les exactions des fachos contre les minorités, là où on peut, encore aujourd'hui, les combattre. Le Pen ne mettra aucune barrière aux flics ou aux citoyens dans l'expression de leur racisme, pas même un de façade, vague et mince espoir sur lequel nous appuyer. Si Macron et Le Pen proposent tous les deux la mise à mal des syndicats et des partis, dans un cas nous pourrons lutter au grand jour alors qu'un autre choix nous poussera dans la lutte clandestine.

Et cela sans compter l'impact sur ce qu'on appelle les "minorités", qui ne sont en réalité rien de moins que nos frères et sœurs. Dans les deux cas, cela sera compliqué, oui, c'est vrai. Mais une des deux solutions qu'on a aujourd'hui sera beaucoup plus directe dans leur mort, car c'est bien de haine et de mort dont il s'agit ici. Un des choix nous permet de nous y opposer, même s'il faudra déployer beaucoup d'énergie pour avoir une petite avancée, alors que l'autre ne nous laissera pas d'autre choix que de courber l'échine et compter nos morts.

Ne nous y trompons pas : il ne s'agit pas de faire un choix idéal, car aucun ne nous est proposé. Il s'agit de choisir le contexte dans lequel nous pourrons continuer les luttes.

Quant à l'idée que les législatives pourraient atténuer l'un ou l'autre pouvoir présidentiel : oui, en effet, elles le peuvent. Le premier point est tout d'abord d'arriver à avoir des majorités progressistes à l'Assemblée, ce pour quoi il faudra lutter, déjà. Et de l'autre, à atténuation égale, ne faudrait-il pas atténuer le pouvoir le plus faiblard des deux ? C'est à dire celui de Macron. Et il n'y a pas de choix hein : c'est l'un OU l'autre, il n'y a pas de 3ème voix, ça sera forcément l'un des deux qui sera élu et qui sera à la présidence, quoiqu'on veuille faire dire à son bulletin de vote.

Le risque est réel, personne ne peut en doute, et nous nous sommes laissés endormir. Fort heureusement, il n'est pas trop tard.

J'avais, à l'issue du premier tour, évoqué l'idée de voter blanc/nul. Cela ne me paraît plus être un choix envisageable aujourd'hui. Je voterai donc pour éliminer le plus grand des dangers, tout en n'oubliant pas que je n'apporte absolument aucun atome de soutien au projeeeeeeeeeet de Macron, et je ne me garderai pas de le dire et de le crier sur tous les toits : il ne s'agit en aucun cas d'un vote de soutien, bien au contraire. Peut-être devrions-nous trouver un moyen de le dire bien plus fort, sans doute même.

Bien évidemment, il ne s'agit pas d'une consigne, je n'ai aucune personne qui, je crois, ne me suis pas pure dévotion ; d'ailleurs, je n'en voudrais pas, j'ai déjà bien assez de la responsabilité de moi-même. Cependant, je m'interroge, et je partage donc mes interrogations : quel effet ça a sur vous, la dédiabolisation du FN, du coup ?




Avec Barré, et pour le barrage #amha #My2cents – JCFrogBlog4

JcFrog l'a fait avant moi...
Donc +1, donc... et merci !

Petite citation:

Je voterai Macron, sans état d’âme, et je le combattrai. C’est justement parce que je sais trop bien que ces élections sont une farce démocratique que je ne sanctifie pas mon vote et que je ne lui donne pas plus d’importance que la simple nécessité ponctuelle d’enfoncer le plus possible les bruits de botte.

Je sais bien que Macron fera encore monter le FN, mais je ne cracherai pas sur au moins 5 ans de rab pour pouvoir travailler et protéger les plus faibles.

Principe de précaution vs principe de bon sens vs économie de marché

 Mardi 15 octobre: ce matin, en écoutant france inter pour aller au taf, j'ai entendu le journal evoquer *encore une fois* la nocivité éventuelle des ondes de téléphonie mobile dans un article sur un rapport rendu bientôt (dont la conclusion ne semblait rien apporter de nouveau, c'est vous dire s'il était urgent de le mentionner aux infos ). 

Pourtant, au lieu de procéder à une analyse réelle et objective de la situation, l'auteur de l'article s'en est tenu à la classique opposition des pro/anti...

 

(...)

De la légitimité de l'optimisation

 On a tous entendu parler certains types plus malins que tout le monde, ou lu leurs interventions sur des forums: ils se posent en "homme qui sait" pour décréter, sur un ton docte, que tel logiciel, tel site, telle appli ne sont pas optimisés...

Je me suis rendu compte qu'aujourd'hui, cette étape nécessaire de la programmation est  devenu une façon de percevoir le monde...

Petite réflexion perso qui vaut ce qu'elle vaut (et pas plus )

 

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