La vidéo sur le consentement expliqué avec du thé traduite en français | Actualités

Si vous faites du thé et que vous en proposez à quelqu’un qui accepte, il n’y a pas de problème.
Si vous proposez du thé à une personne qui n’est pas sûre de vouloir en prendre, il ne faut pas décider à sa place, ou la faire boire de force. En effet, le simple fait d’avoir fait cette tasse de thé ne vous donne pas le droit absolu de voir cette personne la boire.
Si la personne à qui vous proposez du thé répond « non, merci », alors, ne lui faites même pas de thé, ne lui faites pas boire du thé de force, ne l’engueulez pas parce qu’elle ne veut pas de thé !
Si quelqu’un accepte du thé, et refuse par la suite : vous serez bien sur embêté-e d’avoir fait du thé pour rien, mais personne n’est obligé de boire du thé s’il ou elle n’en a pas envie !

Via SammyFisher


Sophie Pallas sur Twitter : «Féministe, tu as sans doute déjà rencontré, lors d'un débat, cette personne qui te parlait des animaux pour justifier les rôles genrés ?»

Féministe, tu as sans doute déjà rencontré, lors d'un débat, cette personne qui te parlait des animaux pour justifier les rôles genrés ?
Qui t'expliquait que "oui mais après tout, c'est bien les babouines et les lionnes qui s'occupent des enfants" ? Colette Guillaumin aussi

Elle a écrit un article sur "l'éthologie", et la mode soudaine des docus animaliers apparue vers les années 60
Elle y inclut toute la vulgarisation scientifique autour des études animalières, revues, articles de presse, etc.
Elle remarque que souvent, ces études parlent en fait moins des animaux que des hommes, et de la sociabilité humaine
"Ancienne tradition assurément que l'appel aux animaux pour figurer les hommes", dit-elle en citant les fables de La Fontaine en exemple

Le présupposé de beaucoup de ces docus, remarque-t-elle, c'est de réduire la socialité humaine à une socialité "animale" homogène
"Ceci au profit d'une homogénéité supposée de la socialité du vivant". Sauf qu'en fait, si souvent on tente d'expliquer l'homme en observant les lions ou les loups, on défend par contre les différences entre les espèces entre elles : on dit "l'H est un loup pour l'H", mais on ne se préoccupe pas d'expliquer le loup par le chimpanzé. Le référent est tjs l'H, pas le comportement socio-animal en tant que tel
Conclusion : "l'animal est le masque qui dissimule le projet de justifier l'homme", et un ordre social

Du coup, quels animaux sont choisis, se demande Guillaumin ? En fait, ça dépend de ce qu'on cherche à prouver au départ

"L'ensemble des sociétés animales [...] vient offrir des miroirs à chacun des aspects de la socialité de l'homme"
"Car en effet, ce ne sont pas ts les aspects d'une société animale donnée qui vont venir, dans leur totalité, expliquer la socialité humaine Ce sont les aspects de la société animale, atomisés, qui sont le plus propres à confirmer l'idée qu'on s'est déjà faite sur les caractères dominants de la socialité humaine".
Du coup, si le but est de garder les femmes à la cuisine, "on ne manquera pas de trouver les babouins ou les vaches qui viendront de leur exclusivisme femello-parental appuyer les vues les plus solides sur la spécialisation naturelle des F" à s'occuper des enfants, les nourrir, etc. "Les espèces animales où [...] le sens paternel assure seul la conservation de l'espèce seront noyées d'une épaisse obscurité".
Conclusion : "Les sociétés animales offrent une si vaste étendue de faits, interprétables dans des directions fondamentalement différentes, qu'on ne pourrait sérieusement défendre l'idée d'un ordre naturel, universel, immuable, propre à la socialité de toutes les formes animales".

J'ajoute un dernier truc qu'elle développe car ce thread comment à être beaucoup trop long lol : elle remarque que les historiens sont svt prudents sur la possibilité de comparer des sociétés humaines, idem les anthropologues ; pourquoi alors on accepte si facilemt de commenter la conduite d'un groupe humaine à la lumière d'un autre groupe animal ? Ce faisant, dit-elle, on refuse de tenir compte de 3 éléments constitutifs de la socialité humaine : la technique, la conscience, et l'histoire.

Via Nekoblog


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